Les avis des lecteurs

Sur la réédition 2023 : 

Machine à soupirs : Avis Booknode : " Lotis se propose de détricoter le fonctionnement en vase clos d'un réseau, les relations d'une jeune fille avec ses collègues-amies et les proxénètes, la place de la manipulation, des menaces et de la violence ainsi que la façon dont toute tentative de sortie du réseau équivaut à un écrabouillement. Par une juxtaposition de séquences et de dialogues, presque de l'ordre du théâtre, l'autrice fait plonger les lecteur-ices dans un monde où il faut admettre de ne pas tout comprendre et de manquer de codes, de contrôle. Ce style original épouse particulièrement bien la description du fonctionnement de la micro-société parallèle du réseau, au sein de laquelle les individus issus de l'extérieur n'ont aucune prise".

Nos noirs miroirs : Avis Booknode : " Après la mort de Michael, on pouvait se demander comment le quotidien de Cassandre et de ses amies se poursuivrait malgré tout. C'est précisément ce que montre Lotis au cours de ce roman : la façon dont, malgré les drames les plus violents, le réseau de prostitution se recompose presque à l'identique, inchangé dans son absence de portes de sortie. Il expose en parallèle les mécanismes des violences conjugales, leur escalade et montre à merveille la difficulté non seulement à partir, mais surtout à ne pas revenir. Tout en restant dans la continuité du premier volume, l'autrice a su se renouveler avec de nouveaux enjeux, tels que le sida, la grossesse, la question de l'avenir qui se profile avec l'arrivée de la majorité. Les quatre filles du "clan" n'en sont que plus attachantes et c'est un plaisir d'explorer leurs relations en profondeur, ainsi que les différentes façons dont elles envisagent (ou non) leur existence. Un deuxième volume riche en émotions, à la hauteur du premier".

Plus que la vie : Avis Booknode : "De l'époque du clan, il ne reste plus que les visions de Cassandre, hantée par ses morts, et la violence de Mark. Centré sur la question de la sortie (ou non) du réseau de prostitution, ce troisième volume explore les voies suivies par Lina, Victoire et Cassandre. Lotis aborde avec finesse la manière dont les ressources de sortie (du réseau, des addictions, des relations violentes...) ne se présentent paradoxalement qu'à l'intérieur de la "famille" du réseau, ce qui produit plus d'échecs que de réussites.

Ce tome plonge plus profondément encore dans la psyché de Cassandre et le résultat d'années de violences et de destruction, issues de l'extérieur comme de l'intérieur. Il développe, enfin, les liens entre son parcours au sein du réseau, la négligence familiale et des traumatismes sexuels plus anciens.

Un avenir est-il possible pour Cassandre auprès de ceux qui ont trempé dans le meurtre de ses proches ? La vengeance est-elle envisageable ? Que reste-t-il de soi après plusieurs années passées dans les cercles du réseau ? Un troisième tome magistral, aux analyses sont plus fines encore que les volumes précédents.

 

Edition 2016 

Lotis nous entraîne dans un monde qu'on voudrait être irréel... Ses mots claquent, frappent pour une prise de conscience de l'impensable. Ne jamais sombrer, croire
qu'aimer peut être beau.... N'hésitez pas à lire sa trilogie qui ne vous laissera pas indifférent.... 

A.

Rien ne me préparait a cela. Mes à priori me laissant dubitatif face à ce livre, son résumé, je me suis retrouvé aspiré par ce récit dès les premières pages! 
Cette trilogie nous entraîne loin, très loin, et sans même qu’on le réalise. 
A recommander sans hésitation, l’écriture est d’une rare fluidité,l’émotion transcrite avec justesse, touchante. J’aime! 

S.

J’ai ouvert le livre ; j’ai commencé à le lire ; je suis restée décontenancée par la singularité d’un texte, sous bien des aspects, tout à fait neuf. Un livre quasi indéfinissable et difficile à raconter.
Par où commencer en effet, pour dire ce qu’il y a à en dire ?
Par la phrase: « Je ne suis pas dans vos moyens » qu’une enfant de 16 ans sur la route la plus directe vers l’abîme jette en pâture à des adultes en goguette ? Par la richesse des mots, que Lotis dispense au fil des pages comme une déesse de l’abondance ? Par la profondeur des veines qui courent à travers le texte en croisant et décroisant savamment la description des sensations, des sentiments, des émotions, des pensées et des actions de quatre trop jeunes filles, fleurs — trop splendides pour n’être pas aussi innocentes — de ce bouquet vénéneux ? Par la virtuosité étonnante de la structure narrative divisée entre plusieurs points de vue narratifs et plusieurs formes expressives ? Ou bien devrais-je d’abord définir son « genre » ? Mais c’est aussi l’originalité du livre d’être à la fois un récit romanesque, un documentaire, une œuvre théâtrale ou encore peut-être un scénario pour un film qui aurait peu de précédents...

Claire Soullier

Je viens de terminer « Machine à soupirs », que j’ai beaucoup aimé. C’est un thème assez dur que Lotis nous fait découvrir de façon crue, mais sans aucun voyeurisme. Les personnages sont très complexes, des personnalités attachantes, bien qu’un peu énervantes par moment. J’ai apprécié la variété des styles d’écriture, notamment les dialogues, nerveux, percutants, toujours justes. Et l’alternance avec les descriptions, plus calmes. À chaque fois que l’on reprend son souffle, cela repart de plus belle. En fait j’avais l’impression de voir un film se dérouler devant moi, je trouve que c’est une matière scénaristique forte. J’ai apprécié le fait qu’on soit très loin des clichés sur la prostitution, loin du parisianisme. On a vraiment l’impression d’être avec ses jeunes filles, finalement elles pourraient être nous et vice-versa. Il n’y a aucun jugement sur elles, une tendresse même, une tendresse un peu rude.

Morgane Sifantus (Mo pour Mots)

L’histoire de ces jeunes filles m’a rapidement rendue curieuse, choquée, puis bouleversée. L’écriture basée principalement sur des dialogues est simple, légère et naturelle. Plus j’avançais dans la lecture, plus le sujet de la prostitution de jeunes adolescentes se mettait en place. À plusieurs reprises, j’ai dû mettre le livre de côté, car le sujet me révulsait. Je me posais la question : « mais pourquoi est-ce que je lis un tel livre ? » Et pourtant, je le reprenais, de nouveau happée par l’envie de connaître le devenir de ces jeunes filles. Les mots sont particulièrement bien choisis, les dialogues crus semblent réels et le lien avec des morceaux de musique crée une ambiance unique. L’auteur va peu dans les détails sur les rapports sexuels, mais les descriptions du ressenti des personnages sont poignantes. Dépendance, violence, trahison côtoient amitié, amour et recherche de soi. Un livre « dérangeant » qui ne peut pas laisser indifférent.

A.-M.

J’avais été très agréablement surpris par le premier volume de cette trilogie, et je peux même dire que j’avais adoré. J’étais donc impatient de lire la suite. Et en même temps je l’appréhendais. Allais-je retrouver tout ce qui m’avait plus dans le premier roman. Le style, les dialogues percutants, le réalisme, la richesse du vocabulaire, la force émotionnelle. Je craignais par-dessus tout une baisse de rythme et un voyeurisme auquel l’auteur s’était refusé dans le premier.
Et au final ce livre est tout aussi excellent que son prédécesseur, si ce n’est meilleur. Toutes les qualités citées plus haut sont présentes. Même, l’auteur se permet de nous plonger dans une atmosphère plus noire, plus brutale encore. Ce mélange de passages parfois crus qui contrastent avec des moments de très fortes émotions, ces dialogues « cinématographiques », les relations entre les personnages qui sonnent juste, ces mêmes personnages plus vrais que nature. Le tout sans clichés ni jugements. Juste l’amour de l’auteur pour ses héros et son histoire.

L.

Dérangeant, bouleversant parfois, le lecteur se prend en pleine figure le monde glauque et sans pitié de la prostitution chez 4 jeunes femmes à peine un pied hors de leur adolescence.... Des personnages poignants.... Des autres cyniques et sans état d’âme s’affrontent dans la vie, pour la vie et pour la mort... Une écriture directe percutante qui ne ménage pas le lecteur... Après ce volume on ne peut que se jeter sur les deux suivants pour tout connaitre des personnages de leur destin dans cette trilogie.  

J.

Des romans « addictifs », une très belle écriture, des personnages à vifs... Le lecteur est en pleine immersion dans le monde sans pitié et sans concession de la prostitution... Les « Fleurs des nuits » sont authentiques, désenchantées... Pleines d’espoir, parfois... on vibre avec elles.

N.

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